Les enfants HP, qui sont-ils ?

"Les enfants précoces ne sont pas des enfants tout à fait comme les autres, mais comme les autres ce sont des enfants" Dr. Olivier Revol

Les enfants HP (à haut potentiel) sont comme les autres : certains rêvent en classe, d’autres travaillent, certains se mettent en avant, d’autres essayent de se faire oublier. Du coup, ils ne sont pas forcément les bons élèves ou les génies auxquels on s'attend. Cependant, de par leur spécificité, ils ont le plus souvent des besoins éducatifs spécifiques.

Suradaptation et fatigue

Ils sont issus de tous les milieux socio-professionnels, avec autant de filles que de garçons. Cependant, à l’heure actuelle, on estime que seul 30% des filles sont détectées, car elles sont les spécialistes de la suradaptation. À tel point qu'elles ont tendance à inhiber leurs potentiels et donner l’impression que tout va bien, alors qu’elles souffrent d’un grand manque de reconnaissance. La suradaptation (face à l'ennui en classe par exemple) n'est pourtant pas que le  lot des filles et conduit à une grande fatigue chez l'enfant HP qui peut engendrer des décharges émotionnelles violentes.

Une pensée en arborescence

Ce sont des enfants dont le QI est en général supérieur ou égal à 130. Mais c’est un bilan clinique complet et l’analyse des résultats aux différents tests qui permettra aux professionnels de conclure à un haut potentiel intellectuel. L’enfant HP a avant tout une pensée structurée différemment - en arborescence - ce qui lui permet une vitesse de transmission et de traitement des données plus rapide que la normale.

Fonctionnement "hyper"

Cette pensée en arborescence leur permet de « capter » beaucoup (trop) de choses à la fois, autant sur le plan intellectuel, sensoriel (hyperesthésie), qu’émotionnel. Ce qui fait qu’ils peuvent aussi présenter une hypersensibilité et se sentir débordés dans des situations simples de la vie quotidienne (lieux bruyants et/ou avec beaucoup de monde, un sentiment d’injustice exacerbé, une frustration, une étiquette sur un habit qui les dérange, etc.).

Mais ce fonctionnement "hyper" a son lot de caractéristiques positives également : empathie, intuition, créativité, inventivité, une lucidité extrême, un besoin de justice, un raisonnement logicomathématique inhabituel.

Dyssynchronies

S’ils ont un rythme de développement plus rapide sur le plan intellectuel, leur développement affectif, relationnel et psychomoteur sont le plus souvent identiques à ceux des enfants de leur âge. Ces décalages sont appelé « dyssynchronies ». De ce fait, leurs comportements ne sont pas toujours compris par leurs pairs et les adultes qui les entourent. 

 

Pourquoi identifier l'enfant HP ?

Le résultat du test permettra à l’enfant de mettre des mots sur sa différence, et souvent sur une souffrance, qu’il perçoit (ressent) sans pouvoir l’expliquer ni la comprendre.

Pour un enfant, être pris pour ce qu’il n’est pas, c'est ne pas être reconnu pour ce qu’il est. 

En cas de suspicion, il est recommandé de procéder à une évaluation auprès d’un psychologue spécialisé.

Nos responsables d'antenne vous guideront volontiers vers un spécialiste adapté, dans votre région.

Les tests peuvent se faire à partir de 4 ans et demi, voir même avant dans certains cas. Plus un enfant HP est identifié, reconnu et accepté tôt par son entourage, plus il sera épanoui et en accord avec lui-même et avec l’image que les autres ont de lui. Ce qui lui permettra de transformer sa différence en un atout, de recevoir une pédagogie adaptée à sa soif de connaissance et par conséquent de bien vivre sa vie scolaire, sociale et affective.

Le test, c’est quoi ?

Afin d’identifier l’enfant HP, les tests de Weschler sont les plus utilisés actuellement. Ils permettent un traitement statistique du QI, c'est-à-dire de déterminer le rang auquel se situe l’enfant en référence à la population des enfants du même âge. Cependant, c’est toujours un bilan clinique complet et l’analyse des résultats aux différents tests qui permettra aux professionnels de conclure à un haut potentiel intellectuel. 

Un enfant HP peut très bien échouer à un test volontairement ou par manque de motivation, par exemple face à une tâche trop simple ou pour "masquer" sa différence. Le professionnel est là aussi pour être attentif et ne pas passer à côté d'un tel comportement.

Comment aider l'enfant HP ?

Comme tous les autres, l’enfant HP a besoin d’un cadre précis, fait de règles à respecter et de limites à ne pas dépasser ; même s’il est constamment en train de chercher à comprendre le pourquoi des règles et à repousser les limites.

Sur le plan affectif, il faut garder en tête que sa maturité affective est bien souvent plus en rapport avec son âge réel qu'avec son âge mental.

Les enfants à haut potentiel intellectuel ont un énorme besoin d'amour et de reconnaissance.

Son envie de tout savoir peut pousser les parents jusqu’aux limites de leurs propres compétences. Il faut savoir admettre que l’on ne sait pas tout et lui proposer de chercher ensemble les réponses dans les dictionnaires, les encyclopédies, à la bibliothèque, sur Internet. Il apprendra ainsi à trouver lui-même l’information, …et aussi que nul n’est omniscient!

Problèmes de socialisation

Sur le plan social, il est impératif de considérer dès le plus jeune âge les problèmes de socialisation que rencontrent habituellement les enfants à haut potentiel intellectuel. Leur permettre de rencontrer des pairs est un moyen d'éviter qu'ils ne se renferment sur eux-mêmes et de leur préparer un avenir serein dans la société.

C'est pourquoi l'ASEHP organise des activités pour les enfants membres de l'association.
 

Participez à nos activités